619 millions de dollars d’armes à fournir à l’armée taïwanaise alors que la Chine poursuit sa pression

Les États-Unis ont approu­vé une vente poten­tielle de 619 mil­lions de dol­lars de nou­velles armes, notam­ment des mis­siles pour la flotte de F‑16 de Taïwan, alors que ce pays con­damne le deux­ième jour d’une impor­tante frappe aéri­enne de l’ar­mée de l’air chinoise.

Cette vente d’armes risque d’ex­ac­er­ber les rela­tions déjà ten­dues entre Wash­ing­ton et Pékin. Pékin a demandé à plusieurs repris­es qu’il soit mis fin à ce type de trans­ac­tions, qu’elle con­sid­ère comme un sou­tien illégitime à Taïwan, une île admin­istrée démoc­ra­tique­ment que la Chine revendique comme sienne.

Le Pen­tagone a annon­cé le 22 que le départe­ment d’É­tat améri­cain avait approu­vé une vente poten­tielle d’armes et d’équipements à Taïwan. Il s’ag­it notam­ment de 200 mis­siles air-air de moyenne portée avancés (AMRAAM) et de mis­siles AGM-88B HARM capa­bles de détru­ire 100 sta­tions radar au sol.

“Cette propo­si­tion de vente con­tribuera à la défense aéri­enne du pays béné­fi­ci­aire, à sa sécu­rité régionale et à sa capac­ité à assur­er l’in­teropéra­bil­ité avec les États-Unis”, indique le communiqué.

Le min­istère de la défense de Taïwan a déclaré que ce mis­sile “défend effi­cace­ment son espace aérien pour con­tr­er les men­aces et les provo­ca­tions des forces com­mu­nistes” et con­tribue à ren­forcer son arse­nal défensif.

Raytheon Tech­nolo­gies et Lock­heed Mar­tin sont les prin­ci­paux con­trac­tants, a‑t-il ajouté. La Chine a sanc­tion­né ces deux sociétés pour des ventes d’armes à Taïwan.

Le min­istère chi­nois des affaires étrangères a déclaré qu’il s’op­po­sait “fer­me­ment” à la vente prévue, ajoutant que les États-Unis devaient met­tre fin aux ventes d’armes et aux con­tacts mil­i­taires avec Taïwan.

Les États-Unis sont légale­ment tenus de fournir des armes défen­sives à Taïwan, mais main­ti­en­nent une poli­tique d’ ”ambiguïté stratégique” sur la manière de réa­gir à une inva­sion chi­noise de l’île. Depuis l’étab­lisse­ment de liens diplo­ma­tiques avec la Chine en 1979, les États-Unis ont recon­nu Pékin comme le seul gou­verne­ment légitime de la Chine, mais main­ti­en­nent des liens non offi­ciels avec Taïwan.

Le prési­dent chi­nois Xi Jin­ping n’a pas exclu le recours à la force pour attein­dre l’ob­jec­tif d’ ”uni­fi­ca­tion” avec Taïwan. Depuis env­i­ron trois ans, Taïwan est frus­trée par l’in­ten­si­fi­ca­tion de l’ac­tiv­ité mil­i­taire de la Chine près de l’île pour aider Pékin à revendi­quer sa souveraineté.

Taïwan a sig­nalé jeu­di le deux­ième jour d’une intru­sion majeure de l’ar­mée de l’air chi­noise dans sa zone d’i­den­ti­fi­ca­tion de défense aéri­enne, le min­istère de la défense affir­mant avoir vu 21 avions au cours des dernières 24 heures.

Mal­gré l’ire de Taipei, la Chine affirme que ses activ­ités dans la région sont jus­ti­fiées pour pro­téger son ter­ri­toire et pour met­tre en garde les États-Unis con­tre toute “col­lu­sion” avec Taïwan.

Selon une carte pub­liée par le min­istère taïwanais de la défense, 17 chas­seurs J‑10 et qua­tre chas­seurs J‑16 ont sur­volé la lim­ite sud-ouest de la zone d’i­den­ti­fi­ca­tion de la défense aéri­enne de Taïwan.

L’ar­mée taïwanaise sur­veille la sit­u­a­tion, y com­pris le déploiement d’avions, a ajouté le min­istère, util­isant son lan­gage habituel pour désign­er sa réponse à de telles incur­sions chinoises.

Le min­istère a indiqué mer­cre­di que 19 avions mil­i­taires chi­nois volaient dans la zone d’i­den­ti­fi­ca­tion de la défense aéri­enne de Taïwan.

Aucun de ces avions n’a franchi la ligne cen­trale sen­si­ble du détroit de Taïwan. Cette ligne sert de bar­rière offi­cieuse entre Taïwan et l’île, mais l’ar­mée de l’air chi­noise la sur­v­ole presque tous les jours depuis qu’elle a mené des exer­ci­ces de guerre près de Taïwan en août dernier.

Taïwan a sig­nalé pour la dernière fois un impor­tant fran­chisse­ment de la ligne cen­trale par des avions mil­i­taires chi­nois ven­dre­di, impli­quant 10 appareils.

La Chine n’a pas com­men­té les activ­ités récentes près de Taïwan. En jan­vi­er, la Chine a annon­cé qu’elle avait mené des exer­ci­ces de com­bat autour de l’île pour “con­tr­er résol­u­ment les provo­ca­tions des forces extérieures et des forces séparatistes taïwanaises”.

Aucun coup de feu n’a été tiré et les avions mil­i­taires chi­nois sur­v­o­lent la ZAD, et non l’e­space aérien de Taïwan.

La ZIDA est une zone plus large que Taïwan peut sur­veiller et patrouiller, ce qui lui donne le temps de réa­gir à toute menace.

Le gou­verne­ment taïwanais a pro­posé à plusieurs repris­es de ren­con­tr­er la Chine, mais affirme qu’il se défendra en cas d’at­taque et que seuls les Taïwanais peu­vent décider de leur avenir.

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