Cérémonie d’ordination de la première femme pasteur en Terre Sainte

Dans de nom­breuses régions de la chré­tien­té, les femmes respon­s­ables d’église ne sont plus rares. Cepen­dant, aucune femme n’a jamais été ordon­née en Terre Sainte, le cadre de la Bible.

Dimanche, une Pales­tini­enne de Jérusalem, Sal­ih Azar, est dev­enue sa pre­mière femme pas­teur lors d’une céré­monie à laque­lle ont assisté des cen­taines de sym­pa­thisants inter­na­tionaux dans une église luthéri­enne au cœur de la vieille ville.

“J’é­tais plus excitée de voir d’autres per­son­nes excitées”, a déclaré la pas­teure Azar. Elle a ajouté : “C’est un sen­ti­ment inde­scriptible de pou­voir franchir une telle étape avec le sou­tien de l’église.”

Je voudrais que beau­coup de filles et de femmes sachent que “c’est pos­si­ble”, et j’aimerais que des femmes d’autres églis­es par­ticipent. Cela pren­dra beau­coup de temps, mais je pense que ce sera pas­sion­nant de voir ce change­ment en Palestine. ”

Les chré­tiens sont minori­taires dans les ter­ri­toires pales­tiniens, en Israël et en Jor­danie. La plu­part des chré­tiens d’i­ci appar­ti­en­nent aux églis­es grecque ortho­doxe et catholique latine, qui ne recon­nais­sent pas les femmes prêtres.

Cepen­dant, au cours des dernières décen­nies, de plus en plus d’églis­es protes­tantes ont accueil­li des femmes dans leur min­istère. Elles ont une petite con­gré­ga­tion locale et diri­gent des écoles et des hôpi­taux en Terre Sainte.

“Partout où il y a une société et une cul­ture patri­ar­cales, c’est une étape impor­tante”, déclare Antje Jäck­eren, l’archevêque de l’Église de Suède, récem­ment retraité.

Antje Jäck­eren (ancien archevêque de l’Église de Suède)
“Depuis que j’ai été ordon­né il y a plus de 40 ans, j’ai ren­con­tré de nom­breuses per­son­nes qui pen­saient que c’é­tait impos­si­ble. J’ai décou­vert que cela fonc­tionne et que cela suit la Bible.

Les Églis­es du Liban et de Syrie ont déjà ordon­né des femmes au Moyen-Ori­ent, et l’on sait qu’au moins une femme pales­tini­enne sert aux États-Unis.

Mme Azar a été ordon­née par son père, l’évêque Sani Azar. Bien qu’elle ait été impres­sion­née par la fig­ure du prêtre, elle dit ne pas s’être sen­tie poussée à étudi­er la théologie.

“C’est ce que je voulais, ce à quoi j’é­tais appelée”.

En tant que pas­teur, ses respon­s­abil­ités sont divers­es, notam­ment la direc­tion de ser­vices et d’é­tudes bibliques pour des con­gré­ga­tions anglo­phones à Jérusalem et à Beit Sahul, en Cisjor­danie occupée.

“C’est un grand jour, un impor­tant pas en avant, et un long chemin en arrière pour la vie de notre église”, a déclaré le révérend Munter Isaac, le pas­teur luthérien de Beth­léem et Beitsahor.

Il souhaite présen­ter le pas­teur Azar comme un mod­èle à suiv­re à l’In­sti­tut luthérien local, où étu­di­ent des enfants chré­tiens de toutes tra­di­tions et des musulmans.

Le pas­teur Isaac a écrit un livre en arabe sur le lead­er­ship féminin dans la Bible et en faveur de l’or­di­na­tion des femmes.

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