Des scientifiques préviennent que le Grand Lac Salé pourrait disparaître dans cinq ans

Si l’U­tah ne prend pas des mesures immé­di­ates pour con­serv­er l’eau, le Grand Lac Salé tel que nous le con­nais­sons dis­paraî­tra dans seule­ment cinq ans, selon des sci­en­tifiques américains.

Actuelle­ment, chaque année, il faudrait que suff­isam­ment d’eau pour cou­vrir plus de 2,5 mil­lions d’acres de terre (plus de 10 000 kilo­mètres car­rés) à une pro­fondeur de 1 pouce retourne au lac pour invers­er le déclin.

À titre de com­para­i­son, un acre-pied con­tient env­i­ron 326 000 gal­lons (plus de 1,2 mil­lion de litres) d’eau.

Actuelle­ment, seule­ment env­i­ron 0,1 mil­lion d’acre-pieds d’eau sont retournés aux célèbres lacs de l’U­tah chaque année, ce qui est loin d’être suffisant.

Depuis 2020, le lac a per­du plus d’un mil­lion d’acre-pieds par an.

Une étude menée par des sci­en­tifiques de l’u­ni­ver­sité Brigham Young (BYU) con­clut que la con­som­ma­tion d’eau dans la région doit être réduite d’au moins un tiers, voire de moitié.

Les chercheurs, dirigés par l’é­col­o­giste Ben­jamin Abbott de la BYU, ont écrit dans un rap­port com­plet sur le sujet que “mal­gré une pro­gres­sion encour­ageante de la lég­is­la­tion et de la sen­si­bil­i­sa­tion du pub­lic, la plu­part des habi­tants de l’U­tah sont scep­tiques face à la crise”, sans avoir con­science de l’ur­gence, écrit-il.

“Il est prou­vé dans le monde entier que la dis­pari­tion des lacs salés entraîn­era des cycles à long terme de souf­frances envi­ron­nemen­tales, san­i­taires et économiques. Sans une inter­ven­tion con­certée, la pol­lu­tion de l’air et de l’eau se répan­dra. On s’at­tend à ce que de nom­breuses espèces men­acées soient enreg­istrées, et à ce que l’a­gri­cul­ture, l’in­dus­trie et la qual­ité de vie générale déclinent.”

Le rap­port appelle le gou­verneur de Salt Lake City à engager une action d’ur­gence immé­di­ate dans tout le bassin du lac homonyme de la ville.

Le Grand Lac Salé est non seule­ment un habi­tat impor­tant pour la faune et la flo­re, mais il joue égale­ment un rôle dans la régu­la­tion du cli­mat de la région en pro­tégeant la qual­ité de l’air, en élim­i­nant la pol­lu­tion de l’eau et en four­nissant des chutes de neige aux mon­tagnes voisines.

Cepen­dant, des recherch­es récentes indiquent que cet écosys­tème est à un dan­gereux point de bas­cule­ment. Comme des mil­lions de litres d’eau sont évac­ués du lac chaque année, la salin­ité com­mence à aug­menter. La salin­ité est si élevée que les ani­maux et les plantes lut­tent pour survivre.

Les micro-organ­ismes pho­to­syn­thé­tiques ont dis­paru en grand nom­bre, faisant vir­er les eaux au rose dans cer­taines zones, comme le bras nord du lac.

“Le bras nord du lac nous aver­tit de ce qui pour­rait arriv­er à l’avenir si le débit n’est pas rétabli. Il a été coupé par une ligne de chemin de fer en 1959 et le bras nord a peu d’é­coule­ment”, indique-t-on.

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