Deux morts, cinq blessés dans un délit de fuite à Jérusalem, selon la police israélienne

Deux Pales­tiniens, dont un garçon de 6 ans, ont été tués et cinq autres ont été blessés avant d’être abat­tus après qu’une voiture pales­tini­enne a per­cuté une sta­tion de bus à l’est de Jérusalem, ont indiqué la police israéli­enne et des sources médicales.

La fusil­lade a eu lieu dans le quarti­er juif de Lam­ot à Jérusalem-Est. Sept per­son­nes ont été tuées lors d’une fusil­lade pales­tini­enne à l’ex­térieur d’une syn­a­gogue le 27 jan­vi­er, le bilan le plus meur­tri­er à Jérusalem depuis plus de dix ans. La ten­sion monte.

Les sec­ouristes israéliens ont iden­ti­fié les deux morts comme étant un garçon de six ans et un homme d’une ving­taine d’an­nées. Le per­son­nel médi­cal a déclaré qu’il soignait cinq blessés, dont un garçon de 8 ans dans un état cri­tique qui était en train de subir une réan­i­ma­tion cardio-pulmonaire.

D’autres per­son­nes, âgées de 10 à 40 ans, sont dans un état mod­éré à cri­tique. La police a déclaré qu’ils attendaient à un arrêt de bus avant que la voiture ne s’écrase et s’arrête.

“C’é­tait un spec­ta­cle ter­ri­fi­ant”, a déclaré Rishay Shemesh, un ambu­lanci­er qui pas­sait par là à ce moment-là. “Je con­dui­sais avec ma femme et mes enfants quand j’ai remar­qué une voiture fonçant à toute vitesse sur un arrêt de bus et tuant les per­son­nes qui y attendaient”.

La police a ajouté qu’un inspecteur qui n’é­tait pas en ser­vice a tiré et tué l’au­teur pré­sumé sur les lieux, le décrivant comme un Pales­tinien d’une trentaine d’an­nées orig­i­naire de Jérusalem-Est. Les médias pales­tiniens ont con­fir­mé qu’il s’agis­sait de Hus­sein Kara­ka, 32 ans.

Le min­istre israélien de la Sécu­rité nationale, Ita­mar Beng­wir, par­ti­san de la ligne dure, a mis en place des points de con­trôle autour d’I­sawiya, où vivent les chauf­feurs, depuis le lieu de l’at­taque, et a ordon­né à la police de “con­trôler tous les véhicules.”

“Je voulais créer un ver­rouil­lage total (de la zone), mais il y a des ques­tions judi­ci­aires autour de cela”, a‑t-il ajouté.

Le groupe extrémiste islamique pales­tinien Jihad islamique et le Hamas, qui con­trôle la bande de Gaza, ont fait l’éloge du délit de fuite mais n’ont pas immé­di­ate­ment demandé des comptes.

Des images de la scène ont mon­tré des policiers et des ambu­lanciers se pré­cip­i­tant sur une Maz­da bleue acci­den­tée qui a per­cuté un arrêt de bus. La route est jonchée de cadavres.

Le prési­dent israélien Isaac Her­zog a exprimé son choc et ses con­doléances aux familles des vic­times. “J’ai le cœur brisé par cette ter­ri­ble nou­velle”, a‑t-il déclaré.

Israël revendique l’ensem­ble de Jérusalem comme cap­i­tale indi­vise, et les Pales­tiniens veu­lent que Jérusalem-Est, occupée par Israël lors de la guerre du Moyen-Ori­ent de 1967, soit la future cap­i­tale de l’État.

Les hos­til­ités à Jérusalem-Est et en Cisjor­danie se sont inten­si­fiées depuis qu’Is­raël a inten­si­fié ses enquêtes dans les ter­ri­toires occupés à la suite d’une série de meurtres de Pales­tiniens à l’in­térieur d’Is­raël au print­emps dernier.

Près de 150 Pales­tiniens ont été tués en Cisjor­danie et à Jérusalem-Est en 2022, ce qui en fait l’an­née la plus meur­trière dans ces ter­ri­toires depuis 2004, selon B’T­se­lem, une impor­tante asso­ci­a­tion israéli­enne de défense des droits de l’homme. L’an­née dernière, 30 per­son­nes ont été tuées dans des attaques pales­tini­ennes con­tre des Israéliens.

Quar­ante-trois Pales­tiniens ont été tués depuis le début de l’an­née, dont dix lors d’un raid mil­i­taire à Jénine, en Cisjor­danie occupée, le mois dernier, selon un décompte de l’As­so­ci­at­ed Press.

Le nou­veau gou­verne­ment d’ex­trême droite du Pre­mier min­istre israélien Ben­jamin Netanyahu a accusé son prédécesseur d’i­n­ac­tion face aux attaques per­pétrées l’an dernier con­tre des Pales­tiniens et a remis en ques­tion sa posi­tion à l’é­gard des Pales­tiniens, à un moment où les ten­sions s’intensifient.

Le bureau du Pre­mier min­istre Netanyahu a égale­ment ordon­né l’en­voi de forces de police et l’ar­resta­tion des per­son­nes faisant par­tie du “cer­cle” du con­duc­teur, ont-ils ajouté. M. Ben-Gvir et lui-même ont demandé que la mai­son de l’a­gresseur soit immé­di­ate­ment bouclée avant sa démo­li­tion prévue.

Israël affirme que la démo­li­tion des maisons des agresseurs pales­tiniens est un moyen de dis­sua­sion pour éviter de nou­velles attaques.

Toute­fois, cette pra­tique a été cri­tiquée par les groupes de défense des droits de l’homme qui y voient une puni­tion col­lec­tive, inter­dite par le droit inter­na­tion­al, et qui laisse des familles sans lien avec l’at­taque sans abri.

Le nou­veau gou­verne­ment a annon­cé son inten­tion d’ac­célér­er sa poli­tique de démo­li­tion de maisons, vieille de plusieurs décen­nies, en ver­rouil­lant les maisons de deux assail­lants à la suite de deux fusil­lades à Jérusalem-Est le mois dernier.

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