Au moins 23 personnes ont été tuées et des dizaines blessées après que des roquettes russes ont frappé un convoi humanitaire dans le sud de l’Ukraine, ont rapporté les autorités locales.
Dans la ville de Zaporizhia, un grand cratère s’est formé à côté d’une file de voitures, témoignant de l’intensité de l’attaque. Des vitres et des pare-brise ont été brisés.
La BBC a vu une demi-douzaine de corps gisant sur les lieux, apparemment des civils. Des bagages et des manteaux sont éparpillés sur la piste.
Des responsables locaux basés en Russie ont accusé l’Ukraine d’être responsable des attaques de vendredi.
Le convoi a été attaqué aux premières heures de vendredi alors qu’il s’apprêtait à se rendre dans le territoire occupé par la Russie pour récupérer des proches et acheminer de l’aide humanitaire.
Le gouverneur de l’oblast de Zaporizhia, Oleksandr Stark, a déclaré dans un message sur les médias sociaux qu’il s’agissait d’un “nouvel acte de terrorisme” de la part de la Russie.
La BBC a parlé à Katerina Horovorod près du point d’impact du missile. Elle était assise sur sa valise et était sous le choc.
Nous sommes arrivés dans la file d’attente pour rejoindre le convoi vers Kelson”, a‑t-elle déclaré.
Elle est sortie pour vérifier le “numéro de la file”. Puis la première roquette a atterri derrière le wagon.
“Je me suis jetée.” Puis, au milieu du cortège, la deuxième a frappé. Il y avait du verre partout, les gens criaient et couraient. Je ne me souviens pas de grand-chose.
“J’avais tellement peur, et quand j’ai vu ce qui se passait, je me suis levée pour aider les blessés. Quand la troisième explosion a eu lieu, j’ai essayé d’aider le jeune homme blessé.
L’Ukraine a déclaré que l’attaque était “un autre acte terroriste” de la Russie.
L’attentat a eu lieu alors que le président russe Vladimir Poutine se préparait à Moscou à une cérémonie de signature pour annexer Zaporizhia ainsi que les provinces ukrainiennes de Donetsk, Luhansk et Kelson.
Cette décision fait suite à des référendums autoproclamés dans l’est et le sud qui ont été dénoncés comme une farce par l’Ukraine et l’Occident.
La Russie a envahi l’Ukraine le 24 février et Moscou contrôle désormais la majeure partie de la région de Zaporizhia, y compris la plus grande centrale nucléaire d’Europe, mais pas la capitale.
Les médias d’État russes ont rapporté que Vladimir Rogov, un fonctionnaire du gouvernement local basé à Moscou, a imputé aux “extrémistes ukrainiens” la responsabilité de l’attaque de Zaporizhia.
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