Les forces israéliennes ont mené une frappe aérienne sur un appartement à Khan Younis, une ville du sud de la bande de Gaza, éliminant avant l’aube un haut commandant de l’unité de roquettes du Jihad islamique palestinien. Deux autres militants présumés ont également été tués dans l’attaque, selon l’armée israélienne.
Cette attaque est intervenue après que les Palestiniens ont tiré plus de 500 roquettes et mortiers sur Israël mercredi. En réponse, Israël a frappé 158 cibles du Jihad islamique dans la bande de Gaza. L’escalade de la violence a fait 25 morts et 76 blessés à Gaza depuis mardi matin. Les Nations unies ont qualifié ces pertes civiles d’ ”inacceptables”. Le Jihad islamique a démenti les affirmations israéliennes selon lesquelles quatre des personnes tuées l’ont été par des roquettes palestiniennes errantes.
La frappe aérienne israélienne matinale a détruit un immeuble d’habitation et endommagé des maisons voisines. Un habitant d’un immeuble adjacent a raconté avoir été réveillé par une énorme explosion, avoir vu un flash lumineux, puis s’être enfui alors que du verre et des débris tombaient autour de lui.
Le Jihad islamique palestinien a confirmé la mort du commandant de son unité de missiles, Abu Mohammed Ali Hassan Al-Ghandour. Les deux autres personnes tuées seraient le frère et le neveu de Ghandour. Deuxième groupe extrémiste de Gaza après le Hamas, le Djihad islamique et son arsenal de roquettes constituent depuis longtemps une menace pour Israël.
Les frappes israéliennes de représailles et les tirs de roquettes palestiniens ont menacé d’aggraver les tensions qui couvaient depuis des mois. Aucun décès n’ayant été signalé en Israël à la suite des tirs de roquettes, le conflit semble pour l’instant maîtrisé. Toutefois, la poursuite des violences pourrait avoir des répercussions sur l’accord de cessez-le-feu officieux conclu entre Israël et le Hamas, l’organe dirigeant de facto de la bande de Gaza.
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