Le Burkina Faso expulse des journalistes du Monde et de Libération

Le Burk­i­na Faso a expul­sé la jour­nal­iste du Monde Sophie Douce et la jour­nal­iste de Libéra­tion Agnès Faivre, provo­quant la réac­tion indignée de deux médias français. Les deux jour­nal­istes ont été ren­voyées en France après avoir été con­vo­quées par la sécu­rité nationale à Oua­gadougou et avoir reçu l’or­dre de quit­ter le pays dans les 24 heures. Les autorités burk­in­abés n’ont pas encore annon­cé offi­cielle­ment cette mesure, cinq jours après la sus­pen­sion de France 24 et qua­tre mois après celle de Radio France Inter­na­tionale (RFI).

Selon Libéra­tion, les deux jour­nal­istes étaient en pos­ses­sion de visas et de cer­ti­fi­cats valides délivrés par le gou­verne­ment burk­in­abé. Le jour­nal a qual­i­fié ces expul­sions d’ ”injus­ti­fiées” et a con­fir­mé que “la lib­erté de la presse au Burk­i­na Faso est grave­ment men­acée”. Le Monde a égale­ment fer­me­ment con­damné la déci­sion arbi­traire d’ex­pul­sion, soulig­nant que les deux jour­nal­istes exerçaient leur pro­fes­sion en toute indépendance.

Ces expul­sions inter­vi­en­nent quelques jours après la pub­li­ca­tion par Libéra­tion d’une enquête sur des vidéos mon­trant des exé­cu­tions d’en­fants et d’ado­les­cents dans des casernes mil­i­taires du nord du Burk­i­na Faso. L’en­quête a mis mal à l’aise le gou­verne­ment du par­ti au pou­voir, qui l’a accusée d’être “une cam­pagne déguisée en jour­nal­isme pour nuire à l’im­age du pays”. Jusqu’à présent, seuls les médias français ont été sanc­tion­nés par les autorités burkinabés.

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