
L’Inde a suspendu tous les visas canadiens en raison de l’escalade du conflit avec le Canada sur le meurtre brutal d’un séparatiste sikh. Le fournisseur de visas blame “des raisons opérationnelles”, mais plusieurs y voient une riposte à l’enquête du Canada sur des allégations troublantes liant le gouvernement indien à l’assassinat sur le sol canadien.
Les analystes disent que les relations entre les deux pays, tendues depuis des mois, ont atteint un plus bas avec cette suspension de visas. Les 320 000 étudiants indiens au Canada, 40% des étudiants étrangers, peuvent désormais rencontrer des difficultés pour obtenir un visa.
Le Canada enquête sur des allégations alarmantes de participation d’agents indiens au meurtre glacial de Hardeep Singh Nijjar, citoyen canadien qualifié de “terroriste” par l’Inde. Toute ingérence gouvernementale dans le meurtre d’un Canadien serait une violation de la souveraineté provoquant l’ire au Canada.
L’Inde rejette ces “absurdités”, y voyant une tentative de détourner les vrais problèmes d’extrémisme sikh au Canada. Le gouvernement indien s’oppose fermement aux demandes de séparatistes sikhs exilés réclamant un État khalistaniindépendant, de peur d’une résurgence de la violence.
Avec plus de 780 000 sikhs au Canada, la question d’une patrie sikhe indépendante demeure controversée. De nombreux analystes craignent une escalade si les parties ne dialoguent pas.
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