
Le gouvernement italien de droite a présenté un projet de loi interdisant la viande produite en laboratoire et d’autres aliments synthétiques, en invoquant l’importance des traditions alimentaires italiennes et de la protection de la santé. Si le projet de loi est adopté, les violations de l’interdiction entraîneront des amendes pouvant aller jusqu’à 60 000 euros.
Francesco Lollobrigida, directeur du ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, a souligné l’importance des traditions alimentaires italiennes. Le Lobby des agriculteurs a salué cette initiative, qui a recueilli un demi-million de signatures au cours des derniers mois, appelant à la protection des “aliments naturels contre les aliments synthétiques”.
Cependant, certains groupes de défense des animaux considèrent la viande produite en laboratoire comme une solution à des problèmes tels que la protection de l’environnement contre les émissions de carbone et la garantie de la sécurité alimentaire. Le projet de loi est controversé en raison des implications éthiques de l’interdiction.
L’interdiction, qui vise à bannir les aliments synthétiques produits à partir de cellules animales sans tuer l’animal, s’appliquerait également aux poissons produits en laboratoire et au lait synthétique. L’année dernière, la Food and Drug Administration des États-Unis a autorisé la consommation humaine de poulet cultivé à partir de cellules, et Singapour a donné son accord à l’utilisation de poulet cultivé en laboratoire pour la fabrication de nuggets.
Bien que l’Autorité européenne de sécurité des aliments ait reconnu les avantages potentiels de la culture cellulaire, l’interdiction proposée par l’Italie empêcherait la viande synthétique produite au sein de l’UE, si elle est approuvée par l’UE, de circuler librement dans le cadre de la libre circulation des biens et des services.
Quoi qu’il en soit, le gouvernement italien reste déterminé à préserver le patrimoine culinaire du pays et à promouvoir la production d’aliments naturels.
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