NEWS: Afrique du Sud
Figure imposante, contre l’apartheid en Afrique du Sud, Desmond Tutu est décédé au Cap à l’âge 90 ans.

FILE PHOTO: Archbishop Desmond Tutu gestures at the launch of a human rights campaign marking the 60th anniversary of the signing of the Universal Declaration of Human Rights , December 10, 2007. The campaign aims at getting a billion people to sign in support of the declaration. REUTERS/Mike Hutchings/File Photo (SOUTH AFRICA)

Sa mort a été annon­cée par le prési­dent sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a qual­i­fié Tutu de « patri­ote sans égal ; un leader de principe et de prag­ma­tisme qui a don­né un sens à l’idée biblique selon laque­lle la foi sans les œuvres est morte ». Tutu avait été hos­pi­tal­isé plusieurs fois ces dernières années.

Le défenseur pas­sion­né de la lib­erté a dirigé la Com­mis­sion vérité et réc­on­cil­i­a­tion du pays dans les années 1990, une enquête épuisante qui a enquêté sur les crimes com­mis pen­dant l’ère de l’a­partheid. Il a été large­ment con­sid­éré comme une étape cru­ciale de guéri­son lors de la tran­si­tion de l’Afrique du Sud de l’a­partheid à la démoc­ra­tie. La CVR est dev­enue un mod­èle pour des com­mis­sions sim­i­laires dans d’autres par­ties du continent.

Lorsque Tutu a voté pour la pre­mière fois en 1994 lors des pre­mières élec­tions démoc­ra­tiques d’Afrique du Sud, il a exprimé la joie débridée d’un pays sor­tant d’un passé troublé.

Ce fut un long voy­age pour arriv­er à cette urne. Pour Desmond Mpi­lo Tutu, fils d’un directeur de lycée, l’église n’é­tait pas sa voca­tion ini­tiale. Après avoir aban­don­né son pro­jet d’aller à l’é­cole de médecine, il a com­mencé comme enseignant. Mais le cham­pi­on de la jus­tice a estimé que l’é­d­u­ca­tion inférieure que les dirigeants de la minorité blanche impo­saient aux Sud-Africains noirs était une insulte.

Tutu s’est ensuite tourné vers la prêtrise et a été ordon­né dans l’église angli­cane en 1960. Quinze ans plus tard, il est devenu le pre­mier doyen noir de Johan­nes­burg et s’est engagé publique­ment dans la lutte con­tre l’apartheid.

Le prêtre en cam­pagne a été arrêté plus d’une fois mais a puisé sa force dans ses con­vic­tions et dans ses com­pa­tri­otes sud-africains, a‑t-il déclaré. Il a con­damné toutes les formes de vio­lence et a affron­té à la fois la police de l’a­partheid et des foules noires ven­ger­ess­es qui “col­laient” de pré­ten­dus espi­ons en jetant des pneus autour de leurs vic­times et en les incen­di­ant. Désor­mais fer­me­ment sur le radar inter­na­tion­al, Tutu a aver­ti les dirigeants de l’a­partheid que le racisme défi­ait la volon­té de Dieu et que l’a­partheid ne réus­sir­ait pas.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*