NEWS: Nicaragua
Un journaliste condamné à 13 ans de prison pour « complot »

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Un juge nicaraguayen a con­damné l’an­cien can­di­dat à la prési­dence et jour­nal­iste Miguel Mora à 13 ans de prison pour “com­plot en vue de porter atteinte à l’in­tégrité nationale”.

Mora est la dernière d’une série de per­son­nal­ités poli­tiques de l’op­po­si­tion à être recon­nue coupable et con­damnée à l’is­sue de procès de quelques heures. Les procès des 46 per­son­nal­ités de l’op­po­si­tion, dont sept can­di­dats à la prési­dence comme Mora, ont débuté le 1er février.

 
Les États-Unis et l’U­nion européenne ont imposé des sanc­tions aux mem­bres du gou­verne­ment du prési­dent Daniel Orte­ga pour avoir écrasé la dis­si­dence interne et pour des pra­tiques antidémocratiques.

L’av­o­cat de Mora, Ger­ar­do Gon­za­lez, a déclaré à la chaîne de télévi­sion 100% Noti­cias – où Mora a été directeur jusqu’à son incar­céra­tion – que la peine avait été pronon­cée mercredi.

Les espoirs de Mora de se présen­ter aux élec­tions du 7 novem­bre ont été tron­qués lorsqu’Orte­ga a ordon­né son arresta­tion, ain­si que celle de six autres can­di­dats, en mai et juin, per­me­t­tant à Orte­ga de se présen­ter presque sans opposition.

Mar­di, l’écrivain sportif et cri­tique du gou­verne­ment Miguel Men­doza a été con­damné pour des accu­sa­tions sim­i­laires, tout comme l’an­cien min­istre des Affaires étrangères Fran­cis­co Aguirre Sacasa, 76 ans.

Par­mi les per­son­nes déjà con­damnées fig­urent l’an­ci­enne com­man­dante rebelle san­din­iste Dora María Tellez, 65 ans, qui a mené un assaut con­tre le Palais nation­al en 1978 pen­dant la dic­tature de la famille Somoza, ten­ant en otage des mem­bres du Con­grès en échange de la libéra­tion de pris­on­niers rebelles.

Après le ren­verse­ment d’Anas­ta­sio Somoza l’an­née suiv­ante, Tellez a été min­istre de la San­té dans le pre­mier gou­verne­ment san­din­iste, dirigé par Orte­ga de 1979 à 1990.

Elle s’est ensuite séparée d’Orte­ga et est dev­enue la dirigeante du mou­ve­ment d’op­po­si­tion San­din­ista Ren­o­va­tion. L’an­ci­enne dirigeante de ce mou­ve­ment, Ana Mar­gari­ta Vijil, a été recon­nue coupable des mêmes chefs d’accusation.

L’av­o­cate Vil­ma Nunez, qui dirige le Cen­tre nicaraguayen des droits de l’homme, avait prédit que les audi­ences ne seraient que pour le spec­ta­cle, les résul­tats étant déjà conclus.

“Il sem­ble que ce seront des con­damna­tions préétablies de per­son­nes inno­centes”, a déclaré Nunez.

“Per­son­ne ne doit être con­fus. Ce ne sont pas des procès », a déclaré Nunez. “Ce sont des farces répres­sives que le régime utilise pour pronon­cer des con­damna­tions et con­tin­uer à intimider le peuple.”

Le Front san­din­iste au pou­voir et ses alliés con­trô­lent le con­grès nicaraguayen et toutes les insti­tu­tions gouvernementales.

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