Un citoyen américain condamné pour l’enlèvement d’un journaliste en Somalie

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Deux hommes ont été recon­nus coupables d’avoir col­laboré avec les pirates soma­liens qui ont enlevé un jour­nal­iste améri­cain pour obtenir une rançon et l’ont détenu pen­dant deux ans et demi, ont déclaré les procureurs.

Mohamed Talil Mohammed et Abdi Yusuf Has­san ont été recon­nus coupables de prise d’o­tage, de com­plot, d’aide matérielle à un acte de ter­ror­isme et d’autres crimes pas­si­bles de la prison à vie le 24 févri­er par un jury de la Cour fédérale de New York.

Le jour­nal­iste améri­cain d’o­rig­ine alle­mande Michael Scott Moore a été enlevé à Galka­yo, en Soma­lie, à 650 kilo­mètres au nord-est de la cap­i­tale, Mogadis­cio, en jan­vi­er 2012. Il tra­vail­lait comme pigiste pour l’édi­teur alle­mand Der Spiegel Online et effec­tu­ait des recherch­es pour un livre sur la piraterie.

Les ravis­seurs ont demandé une rançon de 20 mil­lions de dol­lars et ont pub­lié une vidéo de Moore pointant sa mitrailleuse et des roquettes sur lui, entouré de ravis­seurs masqués.

Moore a été libéré en sep­tem­bre 2014. Moore dit que sa famille a recueil­li 1,6 mil­lion de dol­lars pour sa libération.

“Tahlil, un offici­er de l’ar­mée soma­li­enne, a quit­té son poste pour pren­dre le com­man­de­ment des pirates qui rete­naient Moore en cap­tiv­ité et a obtenu la mitrailleuse et le lance-grenades util­isés pour intimider et retenir Moore”, a déclaré le pro­cureur américain. 

Dami­an Williams a déclaré dans un com­mu­niqué. “Has­san, min­istre de l’in­térieur et de la sécu­rité de l’É­tat soma­lien où Moore a été enlevé, a abusé de sa posi­tion au sein du gou­verne­ment et a dirigé une opéra­tion de pira­terie pour extor­quer une impor­tante rançon à la mère de Moore.

Né à Mogadis­cio, Has­san est un citoyen améri­cain nat­u­ral­isé. Il a été arrêté à Min­neapo­lis en 2019 et accusé de crimes fédéraux.

Les détails de l’ar­resta­tion de Tahir n’ont pas été ren­dus publics, mais il a été empris­on­né à New York en 2018.

Dans son livre incar­céré de 2018, Moore affirme que Tahrir l’a con­tac­té sur Face­book depuis la Soma­lie deux mois après la libéra­tion du jour­nal­iste, en inclu­ant une pho­to. Moore l’a recon­nu comme le “patron” des gardiens.

Les deux hommes ont com­mencé à correspondre.

“J’e­spère que tu vas bien”, lui a dit Tahrir, selon le livre. “Les pirates qui vous rete­naient en otage s’en­tre­t­u­aient pour des raisons de ran­cune et d’argent.

Cette déc­la­ra­tion a coïn­cidé avec des infor­ma­tions selon lesquelles cer­tains pirates auraient été tués lors d’un dif­férend sur la répar­ti­tion de la rançon de Moore, selon une plainte pénale rap­portée par le New York Times.

Has­san et Tahlil devaient être con­damnés le 6 septembre.

L’As­so­ci­at­ed Press a envoyé un cour­riel aux deux avo­cats lun­di en fin d’après-midi, mais les mes­sages n’ont pas été immé­di­ate­ment retournés.

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