Une cour d’appel de Californie a annulé la condamnation pour meurtre au motif que la vidéo rap était préjudiciable.

Une cour d’ap­pel cal­i­forni­enne a annulé la con­damna­tion pour meurtre d’un mem­bre pré­sumé d’un gang, jugeant que les pro­cureurs avaient fait un mau­vais usage de la vidéo de rap comme preuve.

Travon Rashad Ven­able, 34 ans, est détenu au péni­tenci­er d’É­tat de Cali­pa­tria en atten­dant que les pro­cureurs déci­dent s’ils doivent rejuger le meurtre d’Enon “Bub­ba” Edwards, tué d’une balle dans la tête le 5 mars 2014.

Ven­able a été recon­nu coupable d’avoir été au volant d’une fusil­lade près de Med­ical Cen­ter Dri­ve et de West Union Street à San Bernardi­no, à env­i­ron 100 kilo­mètres à l’est du cen­tre-ville de Los Angeles.

Les jurés ont pu voir une vidéo de rap sur YouTube met­tant en scène le frère de Ven­able, “Young Trocc”, et présen­tant Ven­able et d’autres mem­bres du gang Cal­i­for­nia Gar­dens Crips, selon les dossiers judiciaires.

“On les a vus brandir des signes de gang et exhiber des armes, de la drogue et de l’ar­gent”, selon un arrêt de la cour d’ap­pel de l’É­tat ren­du le 17 février.

À un moment don­né, Ven­able tenait un fusil avec un chargeur allongé. L’une des phras­es du rap était la suiv­ante : “Un oiseau m’a dit qu’ils l’ont fait [insulte raciale] vrai­ment mal/Slid up Med­ical and left that [insulte raciale] head gone”. ”

Un expert en matière de gangs a témoigné que les images mon­traient qu’un “mem­bre des Cal­i­for­nia Gar­dens en avait abat­tu un autre d’une balle dans la tête dans un cen­tre médi­cal” et que le groupe “revendi­quait la respon­s­abil­ité” du meurtre. Cela dit.

L’au­tomne dernier, le gou­verneur de Cal­i­fornie, Gavin New­som, a pro­mul­gué une loi restreignant l’u­til­i­sa­tion de cette musique par les pro­cureurs dans les affaires.

“Il ne fait aucun doute que l’ad­mis­sion par le prési­dent du tri­bunal de la preuve du rap dans cette affaire est incom­pat­i­ble avec les nou­velles exi­gences rel­a­tives à l’ad­mis­si­bil­ité de l’ex­pres­sion créa­tive”, a déclaré la Cour d’appel.

Il est égale­ment très préoc­cu­pant que l’ad­mis­sion de la preuve ait pu avoir l’ef­fet exact que le lég­is­la­teur cher­chait à éviter. Les vidéos de rap con­ti­en­nent un lan­gage offen­sant, notam­ment l’u­til­i­sa­tion fréquente du mot “N”, des représen­ta­tions d’armes à feu et de drogues, et des références à des activ­ités de gangs vio­lents. La plu­part des per­son­nes qui appa­rais­sent dans ces vidéos sont de jeunes hommes noirs”.

Selon la cour d’ap­pel, Ven­able avait été con­damné à la prison à vie depuis 129. Il aurait dû pou­voir béné­fici­er d’une libéra­tion con­di­tion­nelle en octo­bre 2048, selon les reg­istres des pris­ons d’État.

Les avo­cats de Ven­able et les représen­tants du bureau du pro­cureur du comté de San Bernardi­no n’é­taient pas immé­di­ate­ment disponibles pour un com­men­taire ven­dre­di matin.

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