Pérou : Des milliers de personnes se rassemblent pour demander la démission du président

Des mil­liers de per­son­nes sont descen­dues dans les rues de Lima, la cap­i­tale péru­vi­enne, jeu­di, après des semaines d’af­fron­te­ments sanglants provo­qués par la démis­sion de l’an­cien prési­dent Pedro Castil­lo et qui ont fait au moins 42 morts. Il a organ­isé une man­i­fes­ta­tion paci­fique con­tre le nou­veau président.

Une man­i­fes­tante, Olga Espe­jo, a déclaré : “Pourquoi tournez-vous le dos au peu­ple ? Tant de per­son­nes sont mortes. Je vous en sup­plie, arrêtez ce mas­sacre” et a exigé sa démission.

“Seño­ra Bolarte, on se sert de vous.”

Les man­i­fes­tants ont crié “Dina Asesina !” (Dina est une meur­trière !),” ont par­cou­ru les rues de Lima avec des cer­cueils en car­ton, des pho­tos de vic­times et des slo­gans anti-gou­verne­men­taux, dans les pre­mières protes­ta­tions de grande ampleur de la cap­i­tale depuis le Jour de l’An.

La marche, organ­isée par des syn­di­cats et des groupes de gauche, s’est ter­minée sans inci­dent. Les affron­te­ments, qui ont com­mencé début décem­bre, con­stituent l’épisode de vio­lence le plus meur­tri­er depuis plus de 20 ans au Pérou.

Alors que les man­i­fes­ta­tions de jeu­di se déroulaient, le min­istre du tra­vail Eduar­do Gar­cia a annon­cé sa démis­sion sur Twit­ter, déclarant que le pays avait besoin d’ex­cus­es pour les morts, recon­nais­sant que le gou­verne­ment “avait com­mis une erreur qui devait être cor­rigée”. exhorté à le faire.

M. Gar­cia a déclaré qu’il ne pou­vait pas atten­dre deux ans plus tôt que néces­saire, jusqu’en avril 2024, date à laque­lle des élec­tions ont été proposées.

La crise a affec­té le cen­tre touris­tique de Cus­co, qui a de nou­veau fer­mé son aéro­port jeu­di, ain­si que le secteur minier vital du pays, où une impor­tante mine de cuiv­re a été attaquée et une mine d’é­tain a été fer­mée en sol­i­dar­ité avec les morts. augmentation.

Le Pre­mier min­istre Alber­to Otaro­la a déclaré jeu­di que Mme Bolarte ne se reti­rait pas en rai­son des exi­gences con­sti­tu­tion­nelles pour assur­er sa suc­ces­sion, “pas parce qu’elle ne le veut pas”.

“Quit­ter la prési­dence ouvre une porte très dan­gereuse pour l’a­n­ar­chie et le mau­vais gou­verne­ment”, a‑t-il déclaré.

Le bureau du pro­cureur suprême du Pérou a ouvert mar­di une enquête sur Mme Bolu­arte et plusieurs de ses prin­ci­paux min­istres. Le même jour, le Par­lement péru­vien, qui s’est farouche­ment opposé à l’an­cien dirigeant de gauche Castil­lo, a approu­vé un vote de con­fi­ance au nou­veau gouvernement.

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