SANTE: Un médicament potentiel contre l’asthme à long terme passe les premiers essais cliniques chez la souris

L’asthme toucherait plus de 250 mil­lions de per­son­nes dans le monde et serait respon­s­able de cen­taines de mil­liers de décès chaque année.

La recherche d’un traite­ment pour cette mal­adie ferait une grande dif­férence pour de nom­breuses personnes.

Les sci­en­tifiques ont main­tenant décou­vert un traite­ment poten­tiel à long terme de l’asthme. Plus impor­tant encore, il cible l’une des caus­es de la mal­adie plutôt que de traiter unique­ment ses symptômes.

Ce médica­ment exerce son effet en inhibant le mou­ve­ment des péri­cytes, un type de cel­lule souche. Les péri­cytes, qui sont abon­dants dans la paroi interne des vais­seaux san­guins, sont con­nus pour épais­sir les voies res­pi­ra­toires des patients asth­ma­tiques et ren­dre la res­pi­ra­tion dif­fi­cile en cas de réac­tions allergiques ou inflammatoires.

Jill John­son, biol­o­giste et phar­ma­co­logue à l’u­ni­ver­sité d’As­ton au Roy­aume-Uni, a déclaré : “Cette approche offre des avan­tages par rap­port aux traite­ments exis­tants en ciblant directe­ment les change­ments dans les voies res­pi­ra­toires, en par­ti­c­uli­er chez les patients souf­frant d’asthme sévère qui ne répon­dent pas aux stéroïdes. Nous avons bon espoir d’être en mesure de fournir un traite­ment durable et efficace.”

Dans l’asthme, les voies res­pi­ra­toires se rétré­cis­sent, ce qui provoque un essouf­fle­ment et une res­pi­ra­tion sif­flante. Les stéroïdes aident à déten­dre les voies res­pi­ra­toires et à réduire l’in­flam­ma­tion, mais ils ne con­stituent pas une solu­tion per­ma­nente ou à long terme.

En empêchant les péri­cytes de migr­er vers les parois des voies res­pi­ra­toires, où ils se trans­for­ment en cel­lules mus­cu­laires et autres, et épais­sis­sent et dur­cis­sent les voies res­pi­ra­toires, on peut s’at­ta­quer à l’une des caus­es sous-jacentes de l’essoufflement.

Les chercheurs ont donc ciblé une pro­téine appelée CXCL12 pour qu’elle atteigne les péricytes.

Lors d’ex­péri­ences menées sur des souris asth­ma­tiques, le blocage du sig­nal de la pro­téine a per­mis de réduire les symp­tômes en une semaine seule­ment, et d’élim­in­er tous les symp­tômes de l’asthme en deux semaines.

Dans un arti­cle pub­lié, les chercheurs ont déclaré : “Nous avons pu mod­ér­er le décou­plage des péri­cytes des microvais­seaux des voies res­pi­ra­toires, ce qui a entraîné une diminu­tion de l’ac­cu­mu­la­tion des mus­cles liss­es des voies res­pi­ra­toires et une amélio­ra­tion des symp­tômes”. C’est le cas”, a‑t-il écrit.

En d’autres ter­mes, les souris traitées avaient des parois des voies res­pi­ra­toires plus fines que les souris témoins.

C’est un signe promet­teur de l’ef­fi­cac­ité de ce traite­ment, que les chercheurs ont égale­ment testé en lab­o­ra­toire sur des cel­lules de tis­sus humains.

Ce n’est pas le seul moyen d’aider les per­son­nes asthmatiques.

L’an­née dernière, nous avons appris qu’un vac­cin effi­cace con­tre l’asthme était en cours de développe­ment, et il y a quelques mois, des sci­en­tifiques ont mon­tré qu’une nou­velle classe de médica­ments immunothérapeu­tiques pou­vait être util­isée pour traiter l’asthme.

Certes, on est encore loin d’un traite­ment disponible, mais pour l’in­stant, il s’ag­it cer­taine­ment d’un domaine de recherche passionnant.

Pour com­mencer, nous devons met­tre au point des traite­ments et les ren­dre suff­isam­ment sûrs pour les tester chez l’homme.

“Notre recherche n’en est qu’à ses débuts, et des travaux sup­plé­men­taires sont néces­saires avant que nous puis­sions com­mencer à la tester chez l’homme”, déclare Johnson.

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