
Pendant des décennies, on a attribué la disparition massive des dinosaures à l’impact catastrophique d’un astéroïde il y a environ 66 millions d’années.
Cependant, une récente étude réalisée par des scientifiques belges apporte la preuve que ce n’est pas l’impact lui-même mais plutôt ses conséquences qui ont causé la fin des géants reptiles.
En examinant précisément les couches sédimentaires de la période fatidique, l’équipe internationale de géologues et géochimistes a découvert une distribution très fine et uniforme de microscopiques particules de poussière soufflées dans l’atmosphère par l’explosion et qui y sont restées jusqu’à 15 ans.
Composées de silicates de moins de 10 micromètres, cette “poussière silicatée microscopique” a grandement limité la lumière du soleil et inhibé la photosynthèse pendant presque deux ans.
Avec la vie végétale mondiale paralysée, les sources de nourriture ont disparu, ne laissant la plupart des espèces pas le temps de s’adapter au soudain obscurité et famine, déclenchant une extinction massive.
Les résultats des chercheurs, publiés dans Scientific Reports, éclaircissent enfin les raisons de la mort de plus de 75% des espèces, dinosaures non-aviens compris, par le biais de changements environnementaux plutôt que par l’impact direct.
En détaillant les mécanismes de la “perturbation prolongée de l’irradiance solaire induite par la poussière”, leur travail fournit également des données clés pour affiner les modèles climatiques du plus important événement d’extinction de masse connu.
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