SCIENCE: CONSÉQUENCES DIFFÉRENTES, MÊME DANGER
la consommation du cannabis à long terme affecte la fonction pulmonaire mais pas comme le tabac.

Une étude à long terme por­tant sur un peu plus d’un mil­li­er de par­tic­i­pants a révélé que fumer régulière­ment du cannabis peut mod­i­fi­er la fonc­tion de vos poumons à mesure que vous vieil­lis­sez. Con­traire­ment à fumer une cig­a­rette, cepen­dant, le cannabis sem­ble avoir un impact légère­ment dif­férent sur la res­pi­ra­tion d’une personne.

À l’âge adulte, le tabag­isme est asso­cié à une diminu­tion pro­gres­sive de la quan­tité d’air que vous pou­vez expulser de vos poumons en un laps de temps don­né. En com­para­i­son, fumer du cannabis dans la présente étude était lié à des vol­umes pul­monaires plus élevés au total.

En fin de compte, les auteurs ont décou­vert que les deux change­ments con­dui­saient à des résul­tats fin­aux sim­i­laires — une con­stric­tion des voies res­pi­ra­toires et une hyper­in­fla­tion et un piégeage de gaz.

Ces mod­èles de fonc­tion pul­monaire cor­re­spon­dent aux résul­tats précé­dents de la même cohorte, qui ont été recueil­lis 13 ans plus tôt lorsque les par­tic­i­pants avaient 32 ans.

“Bien que les effets du cannabis aient été néfastes, le sché­ma des mod­i­fi­ca­tions de la fonc­tion pul­monaire n’é­tait pas le même”, explique le spé­cial­iste res­pi­ra­toire Bob Han­cox de l’U­ni­ver­sité d’O­ta­go en Nouvelle-Zélande.

“La recherche a révélé qu’une con­som­ma­tion pro­longée de cannabis entraî­nait un gon­fle­ment exces­sif des poumons et aug­men­tait la résis­tance au flux d’air dans une plus grande mesure que le tabac.”

À ce jour, il existe peu de recherch­es sur les effets pul­monaires de la con­som­ma­tion de cannabis. Cer­taines études sug­gèrent que fumer de la fleur de cannabis peut entraîn­er des symp­tômes de type bron­chite aiguë, tan­dis que d’autres études sug­gèrent que même après sept ans de tabag­isme, la fonc­tion pul­monaire n’est pas sig­ni­fica­tive­ment altérée.

L’un des prin­ci­paux défis con­siste à dis­tinguer les effets du cannabis du tabac, car la plu­part des con­som­ma­teurs de cannabis sont égale­ment des fumeurs de tabac.

Les par­tic­i­pants inclus dans l’é­tude actuelle de Nou­velle-Zélande ne fai­saient pas excep­tion. La plu­part étaient des fumeurs de tabac et de cannabis, mais même par­mi ceux qui n’avaient jamais fumé de tabac aupar­a­vant, les auteurs ont trou­vé des sché­mas sim­i­laires dans la fonc­tion pulmonaire.

Bien qu’il soit facile de mesur­er le nom­bre de cig­a­rettes qu’une per­son­ne fume par jour, il n’ex­iste actuelle­ment aucune forme stan­dard­is­ée de joint. En tant que telle, l’é­tude actuelle ne pou­vait faire la dif­férence qu’en­tre les fumeurs quo­ti­di­ens de cannabis et ceux qui fument moins d’une fois par semaine.

Cela sous-estime prob­a­ble­ment la quan­tité de cannabis que cer­tains par­tic­i­pants con­som­ment, ce qui rend dif­fi­cile de dire com­bi­en vous devez fumer pour met­tre la san­té de vos poumons en danger.

Les plus gros con­som­ma­teurs de cannabis dans l’é­tude avaient ten­dance à être égale­ment des fumeurs de tabac, ce qui com­plique encore plus les résultats.

“Les util­isa­teurs de cannabis ont ten­dance à fumer beau­coup moins de fois par jour que les fumeurs de tabac et il est pos­si­ble que les par­tic­i­pants n’aient pas fumé suff­isam­ment de cannabis pour que cela ait un effet mesurable sur cer­tains aspects de la fonc­tion pul­monaire”, notent les auteurs.

“Cepen­dant, cela sem­ble peu prob­a­ble compte tenu des fortes asso­ci­a­tions avec des vol­umes pul­monaires plus élevés et une con­duc­tance des voies res­pi­ra­toires plus faible.”

Ces asso­ci­a­tions étaient par­ti­c­ulière­ment fortes et con­stantes chez ceux qui fument à la fois du tabac et du cannabis. En fait, ces par­tic­i­pants ont mon­tré une légère ten­dance à réduire le trans­fert de gaz, ce qui sig­ni­fie que leurs poumons n’é­taient pas aus­si effi­caces pour échang­er de l’oxygène con­tre du dioxyde de carbone.

Les auteurs craig­nent que cela ne mette cer­taines per­son­nes à risque d’emphysème, bien que l’on ne sache tou­jours pas ce que ces change­ments de la fonc­tion pul­monaire font à la san­té pul­monaire glob­ale d’une personne.

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