SCIENCE: Des médecins américains implantent des reins de porc génétiquement modifiés chez un patient en état de mort cérébrale.

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Un groupe de chirurgiens de l’U­ni­ver­sité de l’Al­aba­ma à Birm­ing­ham a prou­vé qu’il est pos­si­ble de mod­i­fi­er géné­tique­ment un porc afin que ses reins puis­sent être util­isés sur des patients humains trans­plan­tés. Les médecins ont trans­plan­té les reins d’un porc géné­tique­ment mod­i­fié dans l’ab­domen d’un homme en état de mort cérébrale et, comme l’a rap­porté le New York Times, la procé­dure a été décrite dans un arti­cle pub­lié dans l’Amer­i­can Jour­nal of Transplantation.

Selon les médecins, les reins du porc ont com­mencé à pro­duire de l’urine dès 23 min­utes après l’in­ter­ven­tion et ont con­tin­ué à le faire pen­dant trois jours. Les reins du patient ont été com­plète­ment retirés et son corps n’a mon­tré aucun signe de rejet des organes transplantés.

Il s’ag­it du dernier d’une série de développe­ments dans lesquels des organes de porcs géné­tique­ment mod­i­fiés ont été trans­plan­tés avec suc­cès chez l’homme. Fin 2021, les médecins de NYU Lan­gone Health ont attaché un rein de porc sur les vais­seaux san­guins de la jambe supérieure d’un patient en état de mort cérébrale. Et, il y a quelques jours à peine, des médecins de la fac­ulté de médecine de l’U­ni­ver­sité du Mary­land ont trans­plan­té un cœur de porc sur un patient vivant dans le cadre d’une procé­dure expérimentale.

Les chirurgiens de l’UAB ont effec­tué l’in­ter­ven­tion avec le con­sen­te­ment de la famille du receveur, James Par­sons, qui souhaitait être don­neur d’or­ganes. Ils nom­ment main­tenant ce type d’é­tude après lui. Alors que le receveur était en état de mort cérébrale dans ce cas, c’est un grand pas vers un essai clin­ique impli­quant des patients vivants qu’ils espèrent com­mencer plus tard cette année.

Le Dr Jayme Locke, chirurgien en chef de l’équipe, a déclaré qu’il ne s’agis­sait pas d’une expéri­ence ponctuelle et que l’e­spoir était de “faire pro­gress­er le domaine pour aider… les patients”. Le médecin qui dirige le pro­gramme de greffe de rein incom­pat­i­ble de l’UAB a ajouté : “Quelle journée mer­veilleuse ce sera quand je pour­rai entr­er dans la clin­ique et savoir que j’ai un rein pour tous ceux qui atten­dent de me voir.”

D’après les don­nées du réseau d’ap­pro­vi­sion­nement et de trans­plan­ta­tion d’or­ganes, il y a actuelle­ment 90 272 per­son­nes sur la liste d’at­tente pour une greffe de rein. De plus, env­i­ron 3 000 nou­veaux patients s’a­joutent chaque mois à la liste d’at­tente pour l’or­gane. Le Dr Locke a déclaré que “l’in­suff­i­sance rénale est réfrac­taire, grave et per­cu­tante” et qu’ ”elle a besoin d’une solu­tion rad­i­cale”. Elle espère être en mesure d’of­frir aux patients des greffes de rein de porc sal­va­tri­ces dans les cinq prochaines années.

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