SCIENCE: Des scientifiques font pousser les premiers follicules pileux entièrement fonctionnels en laboratoire

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Des sci­en­tifiques ont réus­si à faire pouss­er des fol­licules pileux de souris fonc­tion­nels in vit­ro en laboratoire.

Pour la pre­mière fois, l’équipe de recherche a réus­si à créer des organoïdes de fol­licules pileux, qui sont des ver­sions minia­tures des organes qui pro­duisent les cheveux, en util­isant des cel­lules obtenues à par­tir de souris embryonnaires.

En out­re, lorsque ces fol­licules pileux ont été trans­plan­tés dans des souris glabres vivantes, ils ont pu con­serv­er leur fonc­tion tout en faisant pouss­er des cheveux à plusieurs reprises.

Selon l’équipe de recherche, cette étude pour­rait aider à traiter la perte de cheveux et fournir un mod­èle alter­natif à l’ex­péri­men­ta­tion ani­male et au dépistage des médicaments.

Les fol­licules pileux se for­ment pen­dant l’embryogenèse. La couche externe de la peau, l’épi­derme, et la couche suiv­ante de tis­su con­jonc­tif, le mésenchyme, inter­agis­sent pour déclencher un proces­sus mor­phogénique dans lequel les cel­lules com­men­cent à s’assem­bler pour for­mer des organes.

Ces inter­ac­tions épi­der­mo-mésenchy­ma­teuses qui don­nent nais­sance aux fol­licules pileux sont mal com­pris­es. Au lab­o­ra­toire, nous avons pu cul­tiv­er des organoïdes de peau de souris et d’homme con­tenant des fol­licules pileux, mais il était dif­fi­cile de cul­tiv­er des fol­licules pileux seuls.

C’est pourquoi une équipe de recherche dirigée par le pro­fesseur Tat­su­to Kageya­ma de l’u­ni­ver­sité nationale de Yoko­hama a décidé de men­er des recherch­es en util­isant des organoïdes.

La recherche a com­mencé avec deux types de cel­lules, épithéliales (peau) et mésenchy­ma­teuses, prélevées sur des souris embryonnaires.

Cer­taines de ces cel­lules ont été cul­tivées avec une pré­pa­ra­tion mem­branaire dérivée de la souris appelée Matrigel, une sub­stance qui aide les cel­lules à for­mer des struc­tures, tan­dis que d’autres ont été cul­tivées sans Matrigel.

La dif­férence était frap­pante. Deux types de cel­lules s’ag­glu­ti­naient et se séparaient spon­tané­ment pour for­mer une struc­ture organisée.

Sans Matrigel, ou lorsqu’il a été ajouté ultérieure­ment, ces struc­tures étaient en forme de cloche et ne se sont pas dévelop­pées en fol­licules fonctionnels.

Cepen­dant, lorsque le matrigel a été ajouté dans les 6 heures suiv­ant l’ense­mence­ment des cel­lules, une couche de cel­lules mésenchy­ma­teuses a entouré les noy­aux des cel­lules épithéliales.

Cette dis­po­si­tion aug­mente la sur­face de con­tact entre les deux types de cel­lules, ce qui facilite le développe­ment des chro­mo­somes en fol­licules pileux.

C’est d’ailleurs le résul­tat de leur obser­va­tion. Ce point cen­tral s’est trans­for­mé en un organoïde fol­lic­u­laire qui a pro­duit des poils matures avec un taux de réus­site de près de 100 %, faisant pouss­er des poils de 2 mm après 23 jours.

Ce proces­sus nous a per­mis d’é­tudi­er au niveau molécu­laire com­ment les fol­licules pileux se dévelop­pent et génèrent des cheveux.

Il a égale­ment essayé des médica­ments qui stim­u­lent la pro­duc­tion de mélanocytes, les cel­lules impliquées dans la pigmentation.

Lorsqu’on les a cul­tivés avec ce médica­ment, les cheveux issus des organoïdes de fol­licules pileux sont devenus plus fon­cés en ter­mes de pig­men­ta­tion que les cheveux sans médicament.

Enfin, ils ont trans­plan­té les fol­licules cul­tivés dans des souris nues immun­odéprimées pour voir si les organoïdes pou­vaient être inté­grés dans l’organisme.

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