SCIENCE: Selon une étude, les étoiles mourantes peuvent faire naître de nouvelles planètes.

Lorsque de jeunes étoiles fusion­nent à par­tir d’un nuage d’hy­drogène molécu­laire, un disque de matéri­au résidu­el appelé disque pro­to­plané­taire les entoure. Ce disque est l’en­droit où les planètes se for­ment, et les astronomes s’améliorent pour scruter ces envi­ron­nements voilés et regarder les mon­des embry­on­naires pren­dre forme. Mais les jeunes étoiles ne sont pas les seules étoiles avec des dis­ques de matière pre­mière tour­nant autour d’elles.

Cer­taines vieilles étoiles mourantes ont aus­si des dis­ques. Une deux­ième généra­tion de planètes peut-elle se for­mer dans ces conditions ?

Les planètes se for­ment après la for­ma­tion des étoiles, mais peu de temps après. Dans notre sys­tème solaire, le Soleil s’est for­mé il y a env­i­ron 4,6 mil­liards d’an­nées et la Terre il y a env­i­ron 4,5 mil­liards d’an­nées. Le des­tin de la Terre est lié au des­tin du Soleil.

Lorsque le Soleil se dilate en géante rouge, il expulse des couch­es de matière dans l’e­space et finit par se dilater suff­isam­ment pour détru­ire la Terre et les autres planètes intérieures. Jupiter et les planètes extérieures sur­vivront, mais elles passeront prob­a­ble­ment le reste de leur exis­tence en orbite autour d’une naine blanche, le reste du Soleil.

Aucune nou­velle planète ne peut se for­mer autour de la naine blanche dans ce scénario.

Mais notre Soleil est une rareté rel­a­tive. De nom­breuses étoiles exis­tent en paires binaires. Les étoiles binaires ont le même âge, mais elles ont des mass­es dif­férentes. Étant don­né que la masse ini­tiale d’une étoile déter­mine son avenir, les étoiles d’une paire binaire ont des durées de vie différentes.

Si l’une de ces étoiles a une masse sim­i­laire à celle de notre Soleil, elle devient une géante rouge et expulse de la matière dans l’e­space à mesure qu’elle meurt. Qu’ar­rive-t-il à tout ce matériel si la star a un parte­naire binaire ?

C’est là qu’une nou­velle étude entre en scène. Son titre est « Une pop­u­la­tion de dis­ques de tran­si­tion autour d’é­toiles évoluées : Empreintes dig­i­tales de planètes ». Le pre­mier auteur est l’as­tronome de la KU Leu­ven Jacques Klus­ka. La revue Astron­o­my & Astro­physics a pub­lié l’article.

L’at­trac­tion grav­i­ta­tion­nelle de la deux­ième étoile peut amen­er le matéri­au éjec­té de l’é­toile mourante à for­mer un nou­veau disque rotatif très sim­i­laire au disque pro­to­plané­taire autour de l’é­toile lorsqu’elle était jeune.

Les astronomes savaient déjà que cela pou­vait arriv­er. Ce qui est nou­veau, c’est la preuve qu’une deux­ième généra­tion de planètes peut se for­mer dans le disque. Selon cette nou­velle étude, de nou­veaux mon­des for­ment env­i­ron 10% d’é­toiles binaires dans cette situation.

“Dans dix pour cent des étoiles binaires évoluées avec des dis­ques que nous avons étudiées, nous voyons une grande cav­ité dans le disque”, a déclaré le pre­mier auteur Klus­ka dans un com­mu­niqué de presse. “C’est une indi­ca­tion que quelque chose flotte là-bas qui a col­lec­té toute la matière dans la zone de la cavité.”

Il n’y a prob­a­ble­ment qu’une seule chose qui puisse se for­mer dans ces dis­ques : des planètes. Les obser­va­tions de l’é­toile mourante ren­for­cent la prob­a­bil­ité que l’ob­jet soit une planète.

“Dans les étoiles binaires évoluées avec une grande cav­ité dans le disque, nous avons vu que les élé­ments lourds tels que le fer étaient très rares à la sur­face de l’é­toile mourante”, a déclaré Klus­ka. “Cette obser­va­tion con­duit à soupçon­ner que des par­tic­ules de pous­sière rich­es en ces élé­ments ont été piégées par une planète.”

Les astronomes ne savent pas encore s’il s’ag­it de planètes, mais les preuves sont intri­g­antes. S’il s’avère qu’une deux­ième généra­tion de mon­des se forme ain­si, c’est une décou­verte sig­ni­fica­tive. Cela sig­ni­fie que notre théorie de la for­ma­tion plané­taire, appelée l’hy­pothèse nébu­laire, est cor­recte mais ne va pas assez loin.

“La con­fir­ma­tion ou la réfu­ta­tion de cette voie extra­or­di­naire de for­ma­tion des planètes sera un test sans précé­dent pour les théories actuel

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*