Un mandat d’arrêt délivré à l’encontre d’une Américaine qui refusait le traitement de la tuberculose

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Une Améri­caine atteinte de tuber­cu­lose, une infec­tion bac­téri­enne très con­tagieuse, a été recon­nue coupable d’outrage civ­il après avoir refusé à plusieurs repris­es de se con­former à des injonc­tions de traitement.

Un man­dat d’ar­rêt a été délivré à l’en­con­tre d’une femme non iden­ti­fiée de 42 ans qui sera “trans­férée dans un étab­lisse­ment spé­ciale­ment conçu à la prison du comté de Pierce pour y être isolée, exam­inée et traitée”, selon un com­mu­niqué de presse du départe­ment de la san­té du comté de Taco­ma-Pierce, dans l’É­tat de Washington. 

“Dans de tels cas, nous met­tons sys­té­ma­tique­ment en bal­ance les risques pour le pub­lic et les lib­ertés civiles des patients. Nous voulons tou­jours que les patients choi­sis­sent volon­taire­ment de se con­former à la loi”, a déclaré Nigel Turn­er, porte-parole du départe­ment de la santé.

“Ten­ter de faire appli­quer une déci­sion de jus­tice par une ordon­nance de déten­tion civile est tou­jours notre dernier recours”.

Ce “dernier recours” est inter­venu après avoir tra­vail­lé avec la famille et les mem­bres de la com­mu­nauté pour encour­ager la femme à suiv­re le traite­ment de sa mal­adie pen­dant un an.

Lors du 16e procès, trois options ont été présen­tées : “pren­dre des médica­ments”, “rester à la mai­son” ou “aller en prison”.

Mal­gré ces résul­tats extrêmes, la tuber­cu­lose con­stitue une grave men­ace pour la san­té publique. Grâce à une ges­tion rigoureuse, notam­ment en matière de sur­veil­lance, de dépistage et de traite­ment, la mal­adie est aujour­d’hui rel­a­tive­ment rare aux États-Unis.

Cepen­dant, elle infecte encore plus de 10 mil­lions de per­son­nes dans le monde chaque année et devrait être à l’o­rig­ine de 1,6 mil­lion de décès en 2021, ce qui en fait la treiz­ième cause de mor­tal­ité dans le monde.

La mal­adie est causée par une bac­térie appelée Mycobac­teri­um tuber­cu­lo­sis, qui préfère se nich­er dans les glob­ules blancs des alvéoles.

Les glob­ules blancs ten­tent d’élim­in­er la bac­térie de la tuber­cu­lose en l’en­cap­su­lant dans des mem­branes et en lui insuf­flant des agents destruc­teurs des­tinés à détru­ire les envahisseurs tels que la tuberculose.

Mais sans la mem­brane des glob­ules blancs, le bacille de la tuber­cu­lose est condamné.

Les glob­ules blancs finis­sent par mourir, mais le sys­tème immu­ni­taire fait de son mieux pour détru­ire les envahisseurs, en envoy­ant davan­tage de cel­lules tueuses et de tis­sus pro­tecteurs con­tre les bac­téries encap­sulées afin de les con­tenir et de les éliminer.

La destruc­tion des cel­lules mortes et des tis­sus pro­tecteurs entraîne la for­ma­tion de minus­cules gran­u­lomes appelés nod­ules, qui don­nent leur nom à la mal­adie et qui per­me­t­tent aux pathol­o­gistes de détecter les intrus micro­scopiques sur les radiographies.

Lorsque ces minus­cules billes infec­tieuses se répan­dent dans l’or­gan­isme, elles occu­pent la plu­part des tis­sus et aug­mentent con­sid­érable­ment le risque de décès. Lorsqu’elles sont libérées dans l’air sous forme de minus­cules gout­telettes, elles peu­vent facile­ment infecter les poumons des per­son­nes se trou­vant à prox­im­ité, ce qui con­stitue un risque san­i­taire grave pour l’ensem­ble de la communauté.

La tuber­cu­lose pul­monaire active est générale­ment traitée par des antibi­o­tiques pen­dant six mois, mais un nom­bre crois­sant de souch­es sont résis­tantes aux antibi­o­tiques les plus courants.

Les infec­tions sont sou­vent en rémis­sion mais réap­pa­rais­sent péri­odique­ment tout au long de la vie. Pour réduire la prob­a­bil­ité d’ap­pari­tion d’une résis­tance aux médica­ments, ces cas poten­tiels ne reçoivent générale­ment pas d’an­tibi­o­tiques, mais font l’ob­jet d’une sur­veil­lance étroite afin de détecter tout risque permanent.

On ne sait pas exacte­ment pourquoi la femme de Taco­ma a refusé le traite­ment de son pro­pre cas act­if. Le min­istère de la san­té affirme qu’elle a com­mencé un traite­ment de plusieurs mois, mais qu’elle a refusé de le terminer.

Les symp­tômes de la tuber­cu­lose active peu­vent dis­paraître quelques semaines après le début du traite­ment, et cer­taines per­son­nes pensent qu’elles ne courent plus aucun risque.

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