Un tueur à gages de la mafia en fuite depuis 16 ans est arrêté comme pizzaïolo en France

Un tueur à gages mafieux en fuite depuis 16 ans a été arrêté jeu­di en France où il tra­vail­lait comme pizzaïolo.

Edgar­do Gre­co, 63 ans, a été recon­nu coupable du meurtre de deux hommes au début des années 1990 après avoir été lié au célèbre groupe crim­inel ital­ien Ndrangheta, selon les autorités. Il a été arrêté par la police française dans la ville de Saint-Etienne.

Il a été con­damné à la prison à vie pour le meurtre des frères Ste­fano et Giuseppe Bar­tolomeo en 1991 et est décrit comme un dan­gereux fugi­tif. La police ital­i­enne a déclaré qu’ils avaient été bat­tus à mort avec des tiges métalliques dans une pois­son­ner­ie de Cal­abre. “Leurs corps ont été éteints et n’ont jamais été retrou­vés”, a déclaré la police.

Gre­co a égale­ment été accusé de ten­ta­tive de meurtre dans une affaire distincte.

Selon l’a­gence de presse ital­i­enne ANSA, Gre­co a déguisé son iden­tité et a tra­vail­lé comme piz­za­ïo­lo dans un restau­rant ital­ien en France. La police ital­i­enne a pub­lié une pho­to du Gre­co, vêtu d’une blouse blanche, dans ce que l’on pense être la cui­sine du restaurant.

Inter­pol, l’a­gence inter­na­tionale de police qui a coor­don­né l’af­faire avec les autorités poli­cières français­es et ital­i­ennes, a déclaré que les crimes de Gre­co étaient liés aux syn­di­cats du crime organ­isé Pino Sen­na et Per­na Plano dans la région de Cosen­za, dans le sud de l’I­tal­ie, au début des années 1990. a annon­cé qu’il était lié à la guerre de la mafia.

Il a été tenu pour respon­s­able de la mort de deux per­son­nes lors du procès dit “Maxi”, qui a pour­suivi et con­damné des cen­taines de gang­sters entre 1986 et 1992. La police a déclaré en 2006 qu’il s’é­tait “sous­trait” à un ordre de déten­tion pro­vi­soire lié à ce procès.

Le Gre­co, qui s’est évadé en octo­bre 2006, a fait l’ob­jet d’un man­dat d’ar­rêt européen émis par le par­quet de Catan­zaro, dans le sud de l’Italie.

La police française, avec l’aide de col­lègues ital­iens, a arrêté Edgar­do Gre­co à Saint-Eti­enne, en France, selon un com­mu­niqué d’Interpol.

L’ar­resta­tion de jeu­di inter­vient deux semaines après que la police ital­i­enne a arrêté le chef de la mafia Mat­teo Messi­na Denaro.

“Peu importe à quel point un fugi­tif essaie de men­er une vie pais­i­ble à l’é­tranger, il ne peut pas échap­per à la jus­tice pour tou­jours”. Mat­teo Piante­dosi, min­istre de l’In­térieur ital­ien, a déclaré : ‘Des enquê­teurs dévoués dans le monde entier chercheront tou­jours à obtenir jus­tice.’ Je vous l’as­sure”, a‑t-il déclaré.

“L’ar­resta­tion d’Edgar­do Gre­co per­met de traduire en jus­tice l’un des pires crim­inels d’I­tal­ie et témoigne une fois de plus de la com­pé­tence et du dévoue­ment de la police de notre pays, qui a désor­mais agi de con­cert avec les autorités français­es.” Déclaré.

L’opéra­tion s’in­scrivait dans le cadre du “Pro­jet I‑CAN” d’In­ter­pol, lancé en 2020 avec des fonds ital­iens et visant le groupe crim­inel ‘Ndrangheta. Inter­pol aurait con­tribué à l’ar­resta­tion de dizaines de fugi­tifs à tra­vers le monde.

La Ndrangheta est depuis longtemps une préoc­cu­pa­tion majeure des autorités ital­i­ennes. Con­sid­érée comme la bande crim­inelle la plus dan­gereuse et la plus puis­sante d’I­tal­ie, elle a des liens mon­di­aux et des liens étroits avec le traf­ic de cocaïne sud-améri­caine vers l’Europe.

En 2021, env­i­ron 350 mem­bres pré­sumés de la “Ndrangheta” ont com­paru devant un tri­bunal dans le cadre d’un procès col­lec­tif en Cal­abre, dans le sud de l’Italie.

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