Une nonne ermite a été retrouvée enterrée en position fœtale, et les archéologues ne savent pas pourquoi

Une femme nom­mée Lady Eliz­a­beth Ger­man s’est enfer­mée dans une pièce de l’église All Saints près de York au 15e siè­cle, en Angleterre. Pen­dant 28 ans, elle a vécu une vie de soli­tude religieuse appelée “anachro­nisme”, pri­ant et médi­tant sur Dieu dans sa cel­lule fermée.

500 ans plus tard, dans les pro­fondeurs d’une église en ruine, les restes de cette ana­chorète ont été retrou­vés enter­rés dans une forme étrange.

Les experts n’ont pas été en mesure d’i­den­ti­fi­er de manière con­clu­ante le corps comme étant celui d’une femme alle­mande, mais l’âge des restes est large­ment con­forme aux archives historiques.

Si les archéo­logues ont rai­son, l’his­toire de la femme alle­mande con­tribuera à faire la lumière sur les cou­tumes médié­vales qui “sont rarement reflétées dans les archives archéologiques.”

Mais il y a des siè­cles, de nom­breuses femmes laïques se sont portées volon­taires pour une vie de réclu­sion afin d’éviter la dépen­dance sociale et économique qui accom­pa­gne le mariage et l’ab­sence de droits qui accom­pa­gne le fait d’être une femme célibataire… .

Pour cer­taines, l’in­tim­ité, l’im­mu­nité con­tre l’esclavage domes­tique, l’im­mu­nité con­tre le péché et l’au­tonomie étaient des avan­tages à devenir anachorète.

L’archéo­logue Lau­ren McIn­tyre de l’U­ni­ver­sité de Sheffield et de l’In­sti­tut d’archéolo­gie d’Ox­ford a déclaré : “Les don­nées de cette nou­velle étude sug­gèrent que les dames alle­man­des embras­saient une vie de soli­tude comme un moyen de con­serv­er leur autonomie pour con­trôler leur pro­pre des­tin. Vous pou­vez explor­er les pos­si­bil­ités que vous avez choisi de consacrer”.

“Ce choix de vie aurait fait d’elle une fig­ure très impor­tante dans la com­mu­nauté, presque comme un prophète vivant”.

À en juger par son squelette, Lady Ger­man sem­ble avoir souf­fert d’une mal­adie trag­ique dans ses dernières années.

En plus de l’arthrite sep­tique et de l’arthrite, elle sem­ble avoir eu la syphilis vénéri­enne, une mal­adie sex­uelle­ment trans­mis­si­ble qui provoque des érup­tions et des plaies sur son corps.

L’in­fec­tion peut ensuite se propager à son cerveau et à son sys­tème nerveux, provo­quant con­fu­sion, perte de mémoire, maux de tête et vision floue.

La mal­adie peut finale­ment con­duire à la mort si elle endom­mage suff­isam­ment ses organes internes.

“Ce que cela sig­ni­fie, c’est que Lady Ger­man a vécu avec les symp­tômes graves et vis­i­bles d’une infec­tion qui a rav­agé tout son corps, et qu’elle a ensuite souf­fert d’une dépres­sion nerveuse et men­tale”, déclare McIntyre.

Aujour­d’hui, les archéo­logues ne peu­vent que spéculer sur la façon dont Lady Ger­man a con­trac­té une mal­adie aus­si trag­ique. La syphilis peut rester en som­meil pen­dant des années, il est donc pos­si­ble qu’elle ait été exposée à la syphilis bien avant de choisir sa voie religieuse.

C’est peut-être ce qui l’a décidée à devenir une ancreuse.

Mme McIn­tyre recon­naît que la mal­adie grave a été la cause de son rejet pub­lic, mais elle admet en même temps que la mal­adie est un signe spé­cial de Dieu qui lui con­fère le “statut de mar­tyr”. Il est dit que c’é­tait aus­si possible.

La par­tie la plus mys­térieuse de la décou­verte de la Tou­s­saint est la manière dont le corps de Dame Ger­man a été découvert.

Sa sépul­ture près de l’au­tel de l’église indique qu’elle était une femme de haut rang, mais la posi­tion de sa dépouille était inhab­ituelle pour l’époque.

Son squelette était en posi­tion fœtale, recro­quevil­lé, les genoux ramenés con­tre la poitrine et les bras autour de la taille.

Elle a pu mourir dans sa cel­lule. En rai­son de sa rigid­ité après sa mort, elle ne pou­vait pas être allongée sur le dos, ce qui était courant dans l’An­gleterre médiévale.

Il est égale­ment pos­si­ble que son arthrite et le petit espace dans lequel elle a été enter­rée aient con­tribué à cette position.

Bien qu’il ne soit pas dans son cer­cueil, le squelette redé­cou­vert de Lady Ger­man était intact à 75 %.

Ses os présen­taient de nom­breux signes d’in­fec­tion, de la poitrine aux épaules, en pas­sant par les bras, les mains, le bassin, les jambes et les pieds.

Elle présen­tait des lésions dans les artic­u­la­tions du coude, du genou et de la cheville, à droite et à gauche.

Les sources d’An­chor­wright sur la vie expliquent com­ment des femmes comme l’Alle­mande en sont venues à vivre l’isole­ment. Tout d’abord, elle par­ticipe à des rites de purifi­ca­tion tels que la con­fes­sion, la messe et la com­mu­nion, accom­pa­g­née par un évêque ou un prêtre.

Elle est ensuite placée dans une cel­lule fer­mée à clé pen­dant que la foule chante des hymnes. Lorsqu’elle entre seule dans sa cel­lule, elle offre ses prières. Puis son évêque ou son prêtre la bénit et scelle sa prison.

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