
Pour certains, la circoncision est un acte religieux et culturel.
D’autres prennent cette décision pour des raisons de santé. Cependant, même parmi les scientifiques médicaux, tous ne sont pas d’accord pour dire que l’ablation du prépuce chez les garçons est réellement bénéfique sur le plan clinique.
Une petite étude récente menée sur 11 garçons aux États-Unis a montré que l’ablation de la peau qui recouvre l’extrémité du pénis modifie l’abondance et la composition des communautés bactériennes et fongiques qui y vivent naturellement.
Certaines communautés bactériennes qui ont diminué après la circoncision ont été liées à l’inflammation et aux infections sexuellement transmissibles (IST) dans d’autres études.
Cela suggère provisoirement que la circoncision peut réduire la susceptibilité d’une personne aux IST en limitant l’inflammation dans le tissu pénien et les cibles virales dans la peau.
Bien que le microbiome soit une nouvelle frontière pour la recherche scientifique et que nous comprenions de mieux en mieux comment les microbes qui peuplent notre corps affectent notre santé, le microbiome pénien est, par exemple, le microbiome intestinal et vaginal.
Par rapport aux biomes, ils font l’objet de beaucoup moins de recherches.
À ce jour, les données sont limitées et il n’existe pas d’études contrôlées sur la circoncision, ce qui ne permet pas de tirer de conclusions. Elle est souvent négligée, d’autant plus que des études antérieures ont donné des résultats nuls.
La théorie selon laquelle la circoncision prévient les IST existe depuis au moins le XIXe siècle. Un scientifique du nom de Jonathan Hutchinson a affirmé que les Juifs circoncis de Londres étaient plus protégés de la syphilis que les zones non circoncises.
D’autres scientifiques de l’époque ont cependant affirmé que Hutchinson sautait trop vite aux conclusions. Corrélation et causalité ne vont pas de pair, préviennent-ils. Cette association statistique peut être influencée par d’autres facteurs de confusion.
Le même débat persiste aujourd’hui, chacun pensant agir de manière plus scientifique et fondée sur des preuves que l’autre.
Au fil des ans, des dizaines d’études d’observation et plusieurs essais cliniques randomisés ont permis d’établir que la circoncision, du moins dans une certaine mesure, peut protéger les gens contre certaines IST.
Par exemple, des méta-analyses basées sur des données agrégées ont montré que la circoncision est associée à une réduction des infections bactériennes comme la syphilis et des infections virales comme l’herpès génital et le virus herpès simplex de type 2.
En 2020, les adultes circoncis ont un microbiome pénien différent de celui des adultes non circoncis, ce qui, dans une certaine mesure, protège le premier groupe des infections par la vaginose bactérienne et le virus de l’immunodéficience humaine (VIH/sida).
Deux études ont trouvé des preuves de cette protection.
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